Miræ - la marque de luxe abordable et éthique de Camille et Tara Jarmon

Camille et Tara Jarmon nous présentent Miræ, leur nouvelle marque de prêt-à-porter glamour et éco-responsable.

Camille et Tara Jarmon voient la vie en rose. La couleur domine la 1ère collection de leur nouvelle marque ultra féminine Miræ et leur relation complice et touchante de mère et fille. D'origine canadienne, Tara a fondé en 1986 la marque qui porte son nom (rachetée en 2016 par AMS Industries), avec son ex-mari français, David Jarmon. Aujourd’hui, elle conserve son adorable accent et sa bonne humeur de native de Vancouver, ainsi que l’envie d’entreprendre en famille.

Camille a fait des études de commerce et travaillé dans le marketing aux USA. À son retour, elle rejoint l’entreprise Tara Jarmon pour digitaliser la marque et commence à rêver avec sa mère de repartir à zéro. Avec Miræ, cofondé avec la styliste Edith Cabane, elles s’affranchissent des contraintes propres à une grande maison établie et subliment les femmes avec des vêtements glamour et éco-responsables.

Leurs bureaux sont installés dans les anciennes chambres d’enfants de la jolie maison familiale, au fond d’une impasse bucolique du 16e arrondissement parisien. C’est là que Tara et Camille nous présentent Miræ. Elles nous expliquent pourquoi elles ont choisi de créer une marque de luxe accessible et durable et de la lancer via deux pop-ups, cette semaine dans des espaces Appear Here.

Que signifie Miræ ?

On voulait un nom qui soit ni Tara, ni Camille ni Edith et qui ait une consonance à la fois française et internationale. On l’a inventé à partir de nos trois prénoms - le mi de Camille, le ra de Tara et le e d’Edith - et on ajouté le graphème æ car on trouvait ça joli. Ensuite, on s’est rendues compte que ce mot signifie futur en coréen !

À qui s’adresse Miræ ?

Aux femmes de 25-35 ans qui ont des mariages cet été et veulent une tenue mémorable qu’elles pourront reporter. Nous voulons faire des vêtements pour les moments de vie importants, comme les mariages, les anniversaires de 30 ans, car on se souvient des tenues portées à ces occasions. Nous nous lançons avec 7 collections capsules par an, dont 5 de jour et 2 de cocktail. Mais nous inverserons peut-être ces proportions, car notre ADN est dans l’habillement de cérémonie. Nous adorons ça !

Féminité assumée et versatilité sont les valeurs de Miræ

Quelles sont les valeurs de la marque ?

Féminité assumée et versatilité. Féminité assumée car nous voulons permettre aux femmes de se sentir belles à ces occasions particulières. Nous proposons de la taille 34 au 44 et les coupes, pensées par une modéliste issue de la haute-couture, gomment certains complexes féminins et rendent les vêtements faciles à porter. Nous avons par exemple un top avec un dos dénudé, lacé à un endroit : l’endroit où passe le soutien-gorge, ce qui permet d’en porter un. Et versatilité, car nous souhaitons que nos clientes puissent « casualiser » les vêtements avec des sandales ou baskets.

Comment apportez-vous une dimension éthique à ces vêtements ?

Les matières nobles que nous utilisons, comme le satin de soie et le lin, sont naturelles et éco-certifiées. Nous avons sélectionné des usines en les visitant pour s’assurer des conditions de travail sur place. Il y en a une au Portugal qui fabrique nos chaussures, une en Roumanie qui s’occupe du prêt-à-porter, et une au Maroc qui produit nos sacs. Nous avons aussi choisi des matières nobles car on chérit toujours plus une pièce dans une belle matière. On en prend soin pour la conserver. Nous voulons que nos vêtements accompagnent les femmes dans leur vie. La fast fashion permet de trouver les mêmes choses pas cher partout et l’attachement aux vêtements se perd. Pour encourager nos clientes à leur donner une deuxième vie, nous allons organiser deux swap meetings/an où elles pourront s’échanger des vêtements Miræ.

Nos prix seront justes dès le départ

Comment ces pièces luxueuses et éthiques restent-elles abordables à la fabrication et à l’achat ?

Nous commençons avec de petites collections de 25-30 pièces, chacune produite à 50 exemplaires. Nous ne ferons pas de soldes, le prix sera juste dès le départ - entre 150 et 300 euros - et nous ne le majorerons pas de par exemple 30% pour le solder ensuite à -30%. Nous trouvons frustrant de toujours se demander si l’article qu’on achète finira soldé.

Est-ce facile de travailler en famille ? Comment sont répartis les rôles avec Edith Cabane ?

Nous ne trouvons que des avantages à travailler ensemble. Le plus grand est la confiance et le fait de ne pas faire de diplomatie ou de chichis. Edith fait aussi un peu partie de la famille car nous sommes une petite équipe. On commence toujours par discuter toutes les trois autour d’un thème. On pense à ce que les femmes voudraient cacher ou marquer et Edith propose des croquis. Elle est chargée de la direction artistique, Tara apporte son expérience et son expertise et Camille est responsable de l’aspect digital et marketing.

Comment avez-vous choisi les tendances et inspirations sur lesquelles se base la première collection ?

Pas de tendances ! Nous voulons créer les vêtements que nous avons envie de porter et proposer des pièces intemporelles. Cette saison le thème est « mariage en Toscane ». Edith adore le film Beauté Volée avec Liv Tyler qui se passe là-bas. L'esthétique de la collection est très dolce vita et vaporeuse, avec des nœuds, des volants, la longueur midi, des imprimés à pois…

Nous allons organiser des ateliers et événements pour permettre aux femmes de se sentir belles

Et où peut-on se procurer ces merveilles ? J’ai un mariage en juillet...

Uniquement sur le site Miræ. L’intérêt de ne pas avoir d’autres distributeurs est de faire ce qu’on veut, sans contraintes d’acheteurs extérieurs. Nous utiliserons le site et Instagram pour rester proches de nos clientes. Comme Miræ est une marque hédoniste, nous communiquons sur la nourriture, le vin, le jardinage et toutes ces choses qui nous rassemblent...

Nous consultons aussi nos clientes sur Instagram. Nous leur avons déjà demandé leur avis entre deux couleurs pour la création d’un modèle par exemple. Nous allons également présenter notre processus de fabrication en stories et sur le site. On pourra découvrir où les matières sont sourcées, dans quelle usine chaque vêtement est fabriqué et par quel artisan.

La marque est très digitalisée. Pourquoi souhaitez-vous la lancer avec des pop-ups ?

Nous voulons permettre aux clientes de toucher et d’essayer les vêtements pour connaître leur taille et aussi savoir qui et où elles sont. Dans le futur nous aimerions avoir un grand magasin où nous organiserions des événements comme des rencontres avec des blogueuses, des ateliers de personnalisation de vêtements, des cours de yoga : tout pour permettre aux femmes de se sentir belles… Nous commencerons par le faire avec des pop-ups.

Propos recueillis par Normandie Wells

Camille et Tara Jarmon vous donnent rendez-vous :
Les 11-12 avril dans notre Boutique du jardin des Tuileries
Les 21-22 avril dans notre Boutique de Bretagne